L’Ancien Monde

L'Ancien Monde

Cette ère de l’histoire d’Alledör fait généralement référence à la période s’étant écoulée de La Création jusqu’à de cela environ 3000 ans.

Peu de faits historiques existent pour relater de ce qui s’est passé avec exactitude dans le passé. De ce fait, les historiens ont englobé cet océan d’inconnus sous une même période, laissant soin aux générations futures de la délimiter davantage quand les sciences et les mystères seront plus développés. C’est ainsi que le prélude de l’Histoire fut nommé l’Ancien Monde.

Cette ère débute au commencement même d’Alledör, quand les Primordiaux fondèrent le monde et les Pionniers. La destruction emboîta le pas de la Genèse, et les guerres du panthéon divin façonnèrent les paysages. Ces conflits se sont par la suite transmis aux multiples peuples conçus pour habiter le territoire. C’est dans l’Ancien Monde que la Purge débuta et termina son mandat d’extermination, assurant ainsi que les créations farfelues ne franchissent pas les époques.

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La Grande Obscurité

La Grande Obscurité

Cette ère de l’histoire d’Alledör a débuté avec la fin de L’Ancien Monde et a prit fin il y a de cela environ 1800 ans avec le début de L’Âge D’or.

Le malheur n’est pas qu’un simple état d’âme, c’est un prédateur qui traque les répits. C’est dans une explosion de carnage et de désespoir que cette métaphore devint réalité, quand l’Entité mentionna son existence et bouleversa l’ordre d’Alledör.

Durant la Grande Obscurité, le Néant est apparu et les Pionniers ont affronté son influence pendant que les peuples se cachaient de son impact dévastateur. En parallèle à ces désastres, une importante dissension a fait son nid entre les multiples communautés qui peuplaient les territoires assiégés par les horreurs innommables, et plus personne ne faisait confiance à son prochain.

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L’Âge D’or

L'Âge D'or

Période :

L’Âge D’or est la période de notre histoire qui prit place entre La Grande Obscurité jusqu’à il y a de cela environ 1000 ans, lors des siècles de La Chute.

Alors que l’influence de l’Entité diminuait et que la lumière brillait à nouveau sans crainte, un être exceptionnel mit un terme à la division entre les groupes épars d’Alledör. Aodan l’Unificateur vint et conquis tous les territoires. Sous son règne, les décennies de prospérité ont engendré des progrès insoupçonnés. L’Âge d’Or fut le moment historique où la cohésion de la société n’avait d’égal que l’ambition de ses recherches.

Malheureusement, peu de documents relatant de ces découvertes ont survécu aux affres du temps et ces sciences sont à jamais perdues dans la poussière de la destruction.

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La Chute

La Chute

Période : de l’an 0 à 300 ApU.

La Chute représente les années de doutes et de guerres qui ont suivi la mort d’Aodan l’Unificateur. Tous ses sujets se sont entretués afin de prendre le contrôle d’Alledör, détruisant à grand coup d’ambition les fondements du progrès défendu par leur défunt maître. Un feu ravageur a brûlé sans cesse dans l’ancienne capitale pendant 7 ans, ne laissant que des cendres comme vestige de la magnanime époque d’Or.

Seul le territoire du nord resta unis sous l’autorité des Rrôhtengar, dissuadant tout envahisseur d’en redessiner les frontières.

Il fut décidé plus tard et en son honneur que la mort d’Aodan l’Unificateur marquerait l’an zéro.

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L’Ère Des Supplications

L'Ère des Supplications

Période : de l’an 300 à 800.

Des cendres de La Chute naquit une nouvelle forme d’ordre : des institutions qui se sont données comme mission sacrée de redresser Alledör et la lumière de ses habitants. Les Religions, en l’absence de gérance, prirent place à la tête des communautés et dictèrent la marche à suivre des territoires.

Bien que bénéfiques pour la réorganisation des sociétés, ces nombreux cultes créèrent ultimement une nouvelle chaîne de conflits. Ils firent querelle entre eux et contre leurs dissidents afin de défendre leurs idéaux. L’escalade de la violence grimpa rapidement, notamment pour le contrôle de la ville sainte du nom d’Ascalon, réputée pour avoir été le lieu de rencontre entre Ombre et Lumière. Afin d’éviter un retour dans une époque sombre, les religions perdirent le droit d’avoir des armées en leur nom et furent, pour la plupart, séparées de la politique.

Conformément à ce nouvel édit, le Tozen bannit son Empereur qui clamait avoir une ascendance divine. L’Empire de Shalrassar, quant à lui, défendit son Empereur-Dieu, niant qu’il s’agissait là de l’influence d’une religion, mais bien de la présence du divin.

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L’Âge Des Couronnes

L'Âge des Couronnes

Période : de 800 à 1110

L’Âge des Couronnes est la période historique durant laquelle il y a eu le plus grand nombre de seigneurs et de rois. Ces noblesses revendiquaient le contrôle des territoires et les armes de leurs serfs en négociaient les frontières. Les peuples affirmèrent une fois de plus que la coopération transcendait l’origine en s’unissant sous les diverses bannières.

Les plus puissants et fourbes de ces Couronnes contrôlaient les royaumes proéminents et avaient des vassaux pour défendre leurs intérêts. Un jeu de cours s’installa éventuellement entre les suzerains afin que la diplomatie accompagne la guerre dans la résolution de conflit. Les Royaumes Unifiés sont encore grandement marqués par cette époque et certains de ses dirigeants sont encore amers d’en avoir observé la fin.

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L’Ère Des Nations

L'Ère des Nations

Période : de 1111 à aujoud’hui

La révolution provoquée par l’Empire Vestalien a imposé un changement de paradigme dans le cœur de tous les États. Chacun d’eux doit maintenant prendre une lourde décision : s’unir ou risquer l’assimilation. Le temps des petits royaumes est révolu, l’avenir appartient désormais aux Nations.

Cette ère contemporaine est déjà marquée par plusieurs guerres et en promet davantage lors des conquêtes à venir. Les Nations n’auront d’autres choix que de s’affronter pour assurer le contrôle sur les territoires qu’ils accaparent. Seul le temps dira si cette époque élèvera les communautés ou si elle sera un énième déclin vers un âge sombre.

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An 1121

An 1121

La neige commence à fondre sur les territoires du Solengard, et face à la promesse du retour imminent du beau temps, un soldat lave ses bottes et se souvient.

Il se souvient qu’il y a de cela un an à peine, une guerre avait éclaté entre deux nations étrangères sur le sol de sa patrie.

Le soldat lave la boue mélangée au sang incrustée dans tous les plis de ses bottes, et alors que la crasse succombe à sa brosse, sa mémoire, elle, demeure intacte et passe en boucle les événements qui ont changé à tout jamais le destin du Solengard.

Comment oublier?

Il y eut d’abord l’arrivée des étrangers et leurs armées. L’été commençait à peine à prendre sa place quand la guerre opposant les Royaumes Unifiés et l’Empire Vestalien vint faire son nid au Solengard, un royaume qui n’avait aucune attache avec ce conflit. Après maintes escarmouches et batailles sanglantes, le célèbre combat de La Colline imposa aux grandes puissances de déclarer une trêve. Le village d’Olenberg, un des rares vestiges ayant survécu à la destruction, fut alors élu pour recevoir les délégations de diplomates.

La trêve, cependant, ne fut pas simple à atteindre. Des capitaines qui ne connaissaient de la paix que les manières de la mettre en péril continuèrent le combat au sein même du village qui devait être le symbole des ententes à venir. Nathaniel de Corne de l’Empire Vestalien et Evans Corbyn des Royaumes Unifiés menèrent un fois de plus leurs troupes au combat, faisant couler larmes et sang sans considération pour les victimes de leur violence. Si ce n’avait été de l’intervention des représentants des deux nations en négociation, le Chevalier Manius Equitius Ambrosius et la dame de compagnie Katherys Llana Heivaris, la guerre aurait probablement repris de plus belle. C’est lors d’une exécution conjointe des deux capitaines que l’importance de la trêve fut scellée et que les réelles négociations débutèrent.

Ce n’est toutefois pas uniquement cette trêve qui attirait les envahisseurs; le sol du Solengard était désormais piétiné par des représentants de toutes les nations, envoyés pour protéger leurs intérêts et pour tirer avantage de cette situation particulière. De l’Empire du Shalrassar, une importante délégation menée par Imyr Rahavos vint rétablir les routes commerciales esquintées par les conflits. Du territoire du Rrôhtengar, plusieurs groupes et clans plantèrent leurs campements au royaume assiégé pour des motifs aussi nombreux que leurs allégeances et avec comme seul guide, un Protecteur. Que ce soit pour la gloire, le pouvoir ou la richesse, les curieux avides d’aventure se sont engouffrés sur les routes et ont fait des villages dévastés leurs nouvelles demeures.

Le soldat cire ses bottes et se souvient des intempéries qu’elles ont traversées pour assister au développement du village d’Olenberg suite à la redéfinition de la souveraineté du Solengard.

La pluie était torrentielle, mais la diplomatie était rayonnante quand le gouverneur du village, Émile Roven, invita les nouveaux venus à participer aux traditions locales et à façonner l’horizon politique qui encadrera la cohabitation. Malgré l’averse qui bouleversait encore le Royaume, un rayon d’espoir illuminait désormais la perspective d’un avenir uni. Ce dessein, hélas, fut rapidement ombragé par le frère du défunt roi qui ne voyait pas de bon augure la présence des étrangers. Le soldat se souvient de la petite armée envoyée par Le Duc de Ronce suite à l’arrestation de son négociateur Maeterlinck pour s’assurer de l’intégrité de son messager…

Une petite escorte qui eut de grandes répercussions sur le village d’Olenberg.

Ce qui devait être une simple opération militaire se transforma en délégation de négociation dirigée par Roderick Montjoli, un déserteur qui avait rejoint la cause du Solengard, Il suffit d’une journée de discussions et d’ententes féroces pour que cette équipe conclut des marchés et forme des liens afin d’assurer le contrôle du royaume par la lignée royale des Savenkov, alors uniquement représentée par le Duc de Ronce, Mikhail Savenkov.

Hélas, bien que les intentions du Gouverneur et du Duc étaient semblables, leurs méthodes étaient à l’opposé et les deux partis ne voyaient pas d’un bon œil les aspirations de son opposant. Le village d’Olenberg devint ainsi le parchemin sur lequel devait être inscrit à encre écarlate l’avenir du Solengard. Des familles et des factions étrangères joignaient la cause du Gouverneur alors que le Duc accumulait bannières et fidèles. Ceux qui étaient arrivés en étrangers sur les paysages du royaume étaient bien décidés à ne pas laisser le destin de ces horizons s’écrire sans eux.

Le soldat se souvient de la lutte effrénée pour contrôler le village, lui-même ne sachant pas dans quel camp y planter ses bottes.

Le royaume sortait à peine d’un conflit majeur et tombait aussitôt en guerre civile. Les troupes du Duc et du Gouverneur s’affrontèrent au village d’Olenberg, à ses frontières et à travers le royaume du Solengard. Chaque camp remportait des batailles et des points d’intérêts à tour de rôle, augmentant sans cesse la gravité de la situation. Le soldat se souvient avoir espéré la veille du combat qu’un camp, peu importe lequel, reçoive un appui absolu, rendant désuet la résistance de l’autre. Un scénario dans lequel les deux partis accumulent autant de soutien était une vraie catastrophe pour la sécurité du royaume. Suffisamment de lumière avait quitté la population, plus de mort ne servirait à rien.

Alors que le conflit était sur le point d’exploser et le sang de couler à flot, un appui inattendu sorti du néant pour faire basculer la victoire. Syméon Savenkov, le prince héritier du Solengard que tous croyaient disparu, apparut au centre du village pour invoquer la paix. Il y reconnut son titre et son rang, mais également son incapacité actuelle à régner. Lors d’un discours poignant qui fit oublier le froid et la haine, il nomma officiellement son oncle Mikhail Savenkov comme régent du royaume et lui commanda, comme premier décret royal, de conserver Émile Roven comme Gouverneur du village d’Olenberg. Le prince retourna enfin auprès de sa population, préparant son apprentissage à venir pour planifier sa coronation.

Le soldat se souvient de l’émotion vive qui l’avait submergé quand il avait découvert que l’Héritier était encore en vie; les rumeurs le voulaient mort, ou même pire, dans les bras de l’Entité. Une joie qui se transforma rapidement en tristesse en apprenant que cela n’avait pas été la réponse à tout.

Soit, le Gouverneur gardait son titre et le Duc gagnait la légitimité escomptée, mais d’autres figures marquantes avaient souffert de cet affrontement. Notamment, le maréchal Nazarov, fidèle au Gouverneur, qui a été capturé par les forces de Mikhail lors de la conquête du château royal. Aucun décret ne le protège et le Duc n’est pas réputé pour sa clémence, le soldat ne peut qu’espérer que son châtiment sera clément. Comme il serait dantesque que d’exécuter une personne ayant fait autant de bien pour le royaume, un Dolnaïr de surcroît qui n’aurait comme unique destinée que de voir sa lumière s’engouffrer dans les Profondeurs.

Le soldat finit de lacer ses bottes et ne peut retenir un frisson en observant la nuit montrer le bout de son nez, car il se souvient que les guerres n’eurent pas comme unique conséquence d’endeuiller parents et amis. Les conflits ont également réveillé un problème qui sommeillait depuis longtemps dans la forêt : un mal qui gronde son mécontentement de plus en plus bruyamment et qui met en péril la survie de tous les habitants du village. Heureusement que les étrangers ont le cœur au combat, car les Sentinelles chargées de la patrouille des forêts en auraient eu plein les bras.

Le soldat dépose ses bottes et regarde la neige qui recouvre les routes de sa nation. Il sait que le manteau de l’hiver n’aura pas suffit à guérir les cicatrices de ces immondes guerres et craint de les redécouvrir gangrenées une fois le printemps bien installé. Qui sait ce qu’une telle odeur pourrait attirer? Déjà, des rumeurs de l’arrivée de nombreux groupes criminels qui font de cette terre déchirée leur terrain de jeu se multiplient, sans parler des représentants religieux qui afflue pour s’assurer de la présence de leur foi dans le royaume à reconstruire.

Le soldat observe ses bottes à ses côtés en se disant que jamais il n’oublierait l’année tourmentée qui vient de se terminer. À l’aube d’une toute nouvelle, encore couvée par son linceul immaculé, il ne peut qu’espérer que ses pas continueront longtemps à fouler les routes du Solengard, car ces chemins seront assurément truffés de problèmes qu’il voudra aider à résoudre.

Qu’adviendra t’il de l’Héritier, qui doit maintenant se faire former pour prendre son titre de roi?

Comment la gouvernance d’Émile Roven sera influencée par le nouveau régent?
Qu’ont planifiées les nations pour l’avenir de ce royaume et qu’en est-il de leurs propres intérêts?

Tant de questions et de possibilités que le soldat, comme tout le monde, rumine dans son esprit. Il n’existe pourtant qu’une façon d’en avoir le cœur net. Il faut être présent à tous les moments.

Un soldat a fini de laver ses bottes et est prêt à entamer une nouvelle année, et vous, prendrez-vous les routes du Solengard?

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An 1122

An 1122

Le sang était encore frais sur la neige devenue champ de bataille, quand les résultats des premiers affrontements de la succession d’Axfall commencèrent à se répandre à travers les différents camps. Les détails étaient encore nébuleux, mais la conclusion était nette : Alexander, l’Exilé, avait remporté le plus de support et devenait de ce fait l’intendant du royaume.

Aussitôt, les habitants d’Axfall prirent position face à cette nomination. Les loyaux à la couronne et donc à Alexander se retournèrent contre l’Armée Unie qui était encore la veille leur allié. Certains soldats furent cléments et offrirent une porte de sortie aux réfractaires, d’autres n’hésitèrent pas à faire quelques victimes pour s’attirer une promotion au sein du nouvel ordre qui s’annonçait. Malgré les risques que de tels actes représentaient, plusieurs soucieux de l’arrivée de sympathisants vestaliens sur leur sol natal profitèrent du chaos de la transition pour prendre la fuite. Les fidèles des préceptes des Royaumes Unifiés partirent donc aux contrées voisines, particulièrement à Rive-Céleste, en Estoria et un peu au Kel’dunn. Garlock Lamefranche et ses troupes ne se firent pas prier pour percer les lignes du royaume et protéger la migration composées autant de nobles que de simples citoyens pour les rapatrier dans des campements organisés à cet effet.

Ces abris de fortunes avaient été chaudement défendu et acquis au sénat grâce aux plaidoyers du prince Jaimie, qui avait perdu la course à l’intendance, mais qui savait très bien que cela n’était qu’une bataille dans une guerre qui s’annonçait longue et complexe. En offrant ainsi une situation temporaire, mais tout de même confortable, aux fugitifs, le sénat s’assurait que les citoyens des Royaumes Unifiés puissent se réorganiser en toute impunité.

L’intendant Alexander, quant à lui, entra aux royaumes avec trompettes et lauriers. Sa garde rapprochée était composée de ses fidèles Wolfenstorms et des guerriers des tribus de fer qui portaient ses armoiries, sans parler des nombreuses troupes vestaliennes qui encadraient son avancée. Le fort de l’est, Stonemarch, avait déjà été conquis par des sympathisants et accueillit la majorité des troupes du Soleil de Bronze. Les portes du château furent finalement ouvertes par les troupes d’Axfall pour accueillir le nouveau chef de cet état.

Rapidement, des bataillons et des unités d’élites furent dépêchés à travers le royaume pour chasser les dernières traces des opposants d’Alexander et pour espérer capturer certains princes ou princesses dans leur fuite. En l’espace d’une semaine, suffisamment d’espions et de traîtres furent exécutés sur les places publiques pour ramener une certaine forme d’ordre; un ordre que personne n’aurait cru possible un an à peine auparavant. Au lieu des drapeaux bleu et blanc de la nation unifée maintenant délaissée, des soleils de bronze accompagnaient désormais les fanions noirs et jaunes d’Axfall.

En ce qui a trait aux autres princes qui aspirent encore à devenir monarque, leur sort est encore inconnu pour la majorité. Ceux qui ont aidé la campagne d’Alexander furent rapidement nominés à des postes intéressants. Les alliés de Jaimie qui n’étaient pas tombés au combat furent pour la plupart rapatriés par des troupes de l’Armée Unie. Le reste s’était déjà éclipsé à l’annonce de la succession, ou sont portés disparus.

Le Solengard, sans surprise, fut un pivot majeur de cette première course. Le voisin d’Axfall a été un véritable terrain de jeu pour les affrontements des aspirants au poste. Bon nombre de situations délicates y furent réglées et des sympathisants des deux nations ennemies s’y sont assurés de la notoriété par leurs actes et bravoures; sans parler de la mystérieuse princesse d’Axfall qui a été très récemment fiancée au Duc de Ronce et qui n’a pas encore divulgué sa stratégie dans cette course. Il apparaît donc clair que le Solengard, qui sort à peine de ses cendres, n’a pas terminé son rôle dans ce belliqueux couronnement.

La course à la couronne d’Axfall ne fait que commencer et s’annonce longue, périlleuse et remplie de rebondissement. Serez vous présents pour l’influencer?

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An 1123

An 1123

Les fanions des familles oubliés sur un champ de bataille claquent au vent, surplombant le sang des victimes anonymes qui ont donné leurs vies pour défendre leurs idéaux. La rage du dévouement s’estompe pour laisser place à la mélancolie des regrets, alors que victorieux et défaits préparent leur deuil avec résignation. L’hiver approche, et avec la saison morte, un répis, un temps de réflexion, pour comprendre ce qui est arrivé et se préparer à ce qui suit. L’hiver est proche; il faut espérer qu’il sera long, car le printemps sera feu et l’été qui le suit, sang.

L’année qui s’apprête à se terminer n’a pas été de tout repos pour autant. Que ce soit au Solengard ou dans les autres contrées d’Alledör, de nombreuses armes furent levées pour défendre un rêve.

À Axfall, plus d’une espérance s’est brisée sur l’ambition d’un autre. L’empire Vestalien, avec son poulain Alexander, l’Exilé, a pris le contrôle du royaume et en a défendu les frontières tout au long de l’année. Pour reprendre la couronne de son défunt père, Jaimie, l’Étoile Sombre du Sénat, a tout de même tenté une ultime contre-offensive à l’aide des forces des Royaumes Unifiés, mais un allié inespéré a rejoint le front du Soleil de Bronze pour empêcher un tel affront: le Solengard et ses multiples bannières a protégé l’intégrité de son voisin.

Suite à cette cuisante défaite, le magnanime Empire a ouvert la porte à des négociations pour clore ce débat. C’est donc à Olenberg qu’un important traité fut ratifié, dans lequel les territoires du royaume furent divisés entre les trois nations qui s’en disputaient le contrôle. Les Royaumes Unifiés ont pris le contrôle de la Valley of Sorrow et du Hangman’s Watch. L’Empire Vestalien a gardé Duskwood, la Haute et Basse ville d’Axfall et le territoire du Mourningate. Le Solengard a pris le contrôle de Stonemarch, mais surtout de la couronne d’Axfall qui sied désormais sur la tête d’Arianne, la femme du régent Mikhail Savenkov, désormais coiffé du lourd et complexe fardeau de régner sur un royaume divisé.

Alexander, qui venait de perdre son trône lors de ces négociations, reçu une armée et fut envoyé au nord pour y répandre l’idéal Vestalien. C’est lors d’une cour tenue au Solengard que l’Empire en décida le cadre. Les Tribus de Fer et la Horde de l’Aurore seront considérés comme des alliés lors de ce développement alors que le Soleil de Bronze déclara la guerre aux Gardiens de l’Hiver. Cette expédition n’a toutefois pas encore commencé, ce qui laisse encore un peu de temps pour les habitants du Rrôhtengar à se préparer à cette vague qui arrive de l’est et qui n’a pas l’intention de laisser qui que ce soit indifférent.

Le Solengard, la terre de tous les enjeux, couvait également un grand danger, car en son sein une révolution était née. Une résistance qui réfutait le pouvoir du régent et qui préparait, par la force et les armes, la montée au trône du Prince Héritier. La famille Karamazov et leurs troupes de Dernière Charge offraient la première ligne de front, alors que le nébuleux rebelle Nazarov préparait son retour dans l’ombre. Cette résistance fut toutefois tuée dans l’œuf quand les troupes du Connétable Montjoli percèrent les défenses des réfractaires du régent, ce qui mena à l’exécution publique du Général Karamazov et du rebelle notoire Matrim.

Les revers du pouvoir ne se sont pas arrêtés à cette rébellion, car la lune suivant l’étouffement de la résistance, une autre péripétie vint mettre la quiétude du royaume en péril. Le prince héritier Syméon Savenkov, suite à une des nuits les plus mouvementées de l’année, se présenta à la cour royale pour imposer à son oncle, le Régent, qu’il prendrait son trône à la fin de l’année. Ce dernier refusa la demande de son neveu et lui implora d’aller se reposer, mais déjà un abîme se formait entre les deux têtes dirigeantes du Solengard, et le jeune prince prit la direction de Levalon pour préparer sa prochaine nomination.

Ce conflit ne fut pas de tout repos, et à travers Alledör, les plus grandes puissances commencent à peine à comprendre ce qui s’y est déroulé. En dépeindre finement les différents degrés de conflit qui s’y sont déroulés demanderait de nombreuses années, mais il est possible d’en dresser un tableau sommaire. Afin d’éviter une guerre civile, une journée avait été organisée pour que les institutions du Solengard donnent leur appui à un camp ou l’autre. Durant cette journée, les alliés du Prince et du Duc ont travaillé d’arrache-pied pour assurer la victoire de leur dirigeant. Hélas, cette décision ne fut pas décisive. Le Prince remporta l’appui du Siège de la Foi, du Siège de la Culture et des Vieilles Familles, alors que le Duc assura le support du Siège de la Lame, du Siège de l’Argenterie, du Siège du Savoir et du village d’Olenberg. Lors d’une ultime cour royale opposant un oncle à son neveu, un régent à son souverain, un victorieux à son défait, le Duc clama son contrôle du Solengard et prouva que le Prince n’était pas prêt à prendre ses fonctions. Ce dernier refusa une telle conclusion et décria la corruption du royaume qui avait gangrené les institutions qui devaient le servir. C’est avec éclat qu’il leva sa lame pour déclarer une guerre dans laquelle il prendrait sa couronne par le sang et les armes.

Alors que tous avaient les armes sorties et que les cœurs palpitaient face au conflit imminent, le duc rompit le silence avec une déclaration qui ne laissa personne de glace. Il avait anticipé une telle réaction, ou plutôt il l’avait espérée. Car avec son conseil rapproché, le Régent avait convenu plus tôt qu’il serait avisé de donner la couronne à son neveu pour la pérennité du royaume, seulement si ce dernier prouvait qu’il était prêt pour une telle tâche. La déclaration de guerre n’était toutefois pas suffisante pour prouver sa trempe et l’oncle offrit à son neveu une chance de prouver ce qu’il avait appris.

Plus tôt dans la journée, un groupe de personnes fidèles au prince avait kidnappé le connétable Roderick dans l’espoir de freiner ses plans, sans succès apparent. Le crime n’avait toujours pas trouvé justice et le Duc demanda au Prince d’en prendre la charge. Comprenant le poids de cette décision, Syméon Savenkov appela ses fidèles devant lui. C’est sans broncher qu’il se fit juge et bourreau, appliquant la loi du Solengard a ceux qui le suivait partout. Il retira le titre de Chevalier à Meldelor Sîr Ninglor et lui trancha le bras pour son affront. C’est sa sœur, toutefois, qui reçu le plus grave des verdicts. Tinnúviel Sîr Ninglor fut exécutée par le jeune Savenkov.

Alors que le sang de ceux qui le suivaient quelques instants plus tôt tâchait désormais les habits du prince héritier, le Duc déclara enfin qu’il était prêt à être roi. Un acte sanglant qui permis d’éviter une guerre civile qui aurait été encore plus meurtrière; un sacrifice pour enfin unir le Solengard sous le règne d’un seul Savenkov. Syméon sera bientôt Roi.

Le régent, quant à lui, annonça qu’il allait se concentrer sur les territoires d’Axfall. Le neveu, sans attendre, déclara à son tour son plan pour l’année suivante. Il ne restera pas impassible face à la situation des voisins du Rrôhtengar en plein dilemme pour trouver un unificateur et en proie à une guerre avec un autre empire. Il se nomma lui-même cet unificateur et trouvera le moyen pour les aider dans cette crise.

Ces déclarations se sont étirées jusqu’à la nuit, à un point tel que certains en avaient oublié le réel danger qui se terrait au fond des forêts du Solengard et qu’aucun traité ne saurait calmer. Cette nuit-là fut des plus particulières, car plus d’une faille furent ouvertes au même moment. Et pas seulement au Solengard… des rumeurs d’événements étranges survenus aux quatre coins d’Alledör sans aucun préavis font échos dans toutes les villes. Au même moment, des atrocités, des êtres aux traits cendrés ont attaqué des régions autrefois épargnées par de telles présences. Certaines nations cachent encore de quelle façon ils furent touchés, mais le royaume d’O’luan ne peut dissimuler le ravage qui l’a accablé. L’étendue de sa ruine ne peut être décrite et sera découverte avec la fonte de l’hiver.

L’année qui vient tout juste de se terminer fut dangereuse, mais décisive. Les progrès qui y ont été fait ont forgé le Solengard pour qu’il soit prêt à affronter les dangers qui se dresseront sur sa voie. La mort et la souffrance n’ont pas fini de le visiter, mais il ne faut pas oublier que face à toutes les intempéries, il faut rester Fort et Fier.

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