L’abondance sourit aux audacieux.
Le courage nécessaire pour fonder une ville à l’entrée d’un désert dépasse généralement la conception d’un investissement raisonné et relève davantage de la folie. La Cité de Tal’Vaarys a pourtant prouvé à ses détracteurs le contraire et est devenue une ville célèbre.
Le pari des investisseurs était simple, faire du profit, peu importe les conséquences. C’est ainsi que des casinos, des maisons de plaisirs et des établissements de débauche se sont mis à apparaître en grand nombre dans les rues de la Cité. Plus le vice est déjanté, plus le consommateur est prêt à payer. Il n’y a pas d’interdits à Tal’Vaarys et c’est ce qui la rend très populaire.
Cette liberté financière a rapidement attiré corruption et criminalité. Au lieu de tenter de les chasser, la Cité les a accueillies tel des partenaires d’affaires. Dorénavant, ces groupes de crime organisé représentent des intérêts économiques majeurs de la ville et sont unis à son succès. Les habitants vivent en symbiose avec eux et savent quels établissements il faut éviter. Toutefois, les visiteurs infortunés qui ont le malheur de faire un pari avec la mauvaise personne réalisent trop tard leur erreur, après être laissés pour compte quelque part dans le désert.
Avec autant d’argent provenant des divers établissements de plaisir et des postes commerciaux, ce n’était qu’une question de temps avant que des banques ne voient le jour dans la Cité de Tal’Vaarys. Désormais organisées en union, ces banques possèdent beaucoup de capital et ont un impact majeur sur les projets de bien des nations. Leurs intérêts sont flexibles, mais il n’est pas recommandé de tester la patience des créanciers qui ne manquent pas d’imagination pour récupérer ce qui leur est dû.
Les plus riches dirigent cette ville d’excès et de vices qui ne cessent de progresser, sans considération pour les cadavres qui jonchent ses fondations.