À l’ouest, en Atria, le peuple, longtemps victime d’une royauté oisive laissant libre cours aux excès d’une noblesse décadente, se souleva dans un élan de rage libératrice. Enivrés par le succès de leurs voisins de l’est et rejoints par certains corps de l’armée, les émeutes populaires empruntèrent rapidement le chemin de la violence, alors que la soif de justice du peuple se mua en soif de sang.

Beaucoup périrent dans ce qui fut par la suite nommée la Révolte pourpre, tandis que les exécutions de coupables et d’innocents se succédèrent au rythme des cris d’une foule faisant office de juge, de jury et de bourreau. Une fois les corps enterrés et les cendres retombées, il fut naturel pour Atria de se tourner vers l’avenir en se ralliant aux idéaux défendus par une nouvelle souveraine de Vestalia et à son désir de bâtir un monde meilleur.

La gouvernance de la province est maintenant assumée par les instances militaires ayant soutenu la révolution, conjointement à une structure hiérarchique répondant directement au trône impérial chargée de maintenir et de coordonner son unité. Or, les légions atriennes constituent le fer de lance de l’appareil militaire impérial et sont donc généralement mobilisées afin de défendre les intérêts de la nation. Par conséquent, la province a connu l’essor d’un monde criminel structuré qui assure le maintien d’un certain ordre.

Certes, il est possible de parfois voir des éclats de violence alors que des gangs rivaux s’affrontent pour le contrôle des différentes facettes, légales ou non, de l’économie de la province, mais il est rare que ces effusions de sang impliquent des innocents. Au contraire, certains font état que le professionnalisme et le code strict qui régissent les agissements des groupes criminels atriens s’imbriquent dans une volonté de prospérer aux côtés de la nation alors que d’autres y lisent simplement une véritable terreur d’attirer le regard de l’Éclipse impériale.