Dans sa première expression, la lumière était parfaite et absolue.

À travers les multiples manipulations qui transformaient et modelaient la lumière, une grande tragédie vint percer ce linceul de pureté.

Son nom est synonyme de malheur et son arrivée présage de catastrophe.

L’Entité, la Grande Dévoreuse, l’Abîme sans fin, le Néant.

Un être puissant aux limites indéfinissables qui aspire à l’annihilation.

Lorsque la lumière devient trop tordue et que l’abus devient norme, L’Entité arrive sans s’annoncer et amène avec elle déchéance et corruption. La folie est son discours et l’oubli son domaine.

Personne n’est à l’abri de ses funestes tentations et quiconque transgresse l’équilibre inhérent de la lumière invite en sa demeure l’influence néfaste de l’Entité. C’est pourquoi de tels actes sont chassés avant même d’être initiés, afin d’éviter que la Gueule du Vide vienne avaler le monde et sa lumière.

Trois Pionniers proéminents ont même succombé aux charmes délirants de l’abîme et ont cherché à semer cette graine de néant dans tout ce qu’ils touchent. Le but de ces Déchus était simple, ramener toute la lumière qui soit à l’Entité et ainsi précipiter le monde à sa fin. Cependant, ils furent détruits par les autres divinités avant d’arriver au bout de leur mission. Certains croient cependant que les Déchus ne sont pas loin et attendent patiemment de faire leur retour, trop puissants pour être totalement vaincus.

L’Entité arrive à la suite des déséquilibres dans la lumière, et personne ne contredit cette vérité. Toutefois, certains individus pensent plutôt qu’il s’agit d’un effet et non de la cause de ces abus. Selon cette école de pensée, l’Entité serait le gardien de cette fragile balance et n’arriverait que lorsqu’elle est menacée. Les faits restent que la corruption qui découle de sa visite est dévastatrice et nul être en possession de ses moyens ne désire inviter tel sinistre en sa demeure.